POÉSIES & HISTOIRES
L'ORTIE
Quand j’ai tendu ma main juste pour te toucher,
Tu n’as pas fait un geste, tu m’as juste piqué.
Et moi je reste là à me gratter les mains,
Sans trop comprendre pourquoi, j’irais te voir demain.
J’essaierai à nouveau de caresser tes feuilles,
Je tenterai encore de te tendre mes doigts,
Si la magie opère, si tu ne piques pas,
Je serais des millions moi qui me croyait seul.
LE SOUFFLEUR DE CAMPAGNE
Avez-vous déjà vu un souffleur de campagne ?
Il respire de l’air et souffle de la campagne.
Bien des personnes en ville aimeraient le rencontrer,
Pour poser dans la rue de petits jardinets :
Un arbre au pied des tours, des coquelicots géants,
Des tulipes, des clairières au coin des bâtiments.
Quand il souffle très fort, il invente des forêts,
S’il souffle doucement, c’est un tout petit près.
Si vous avez besoin d’un petit bout de calme,
Je soufflerai le mot au souffleur de campagne.
VITE LA VILLE
Je cours, je cours dans la rue
Je fonce,
Je fonce chez le marchand
Dans ma petite main, j’ai bien assez d’argent
Vite, vite entre les passants
Slalom, slalom entre les gens
Je cours, je cours dans la rue
Je dépasse les vélos
Je dépasse les motos
Les vieilles dames ont très peur
Les bébés sont en pleurs
Je cours, je cours et j’accélère
STOP un feu… Rouge
Rouge de colère, je m’arrête.
Je cours, je cours dans la rue
Un homme très pressé tente de me dépasser
Il ne doit pas connaitre la force de mes mollets
Je le double facilement, profitant d’un passage
Entre une veille dame et son caniche sauvage
Je suis le premier, j’ai dépassé tout le monde
Aucun doute là-dessus, je suis champion du monde
Mais arrive le passage le plus effrayant
Le passage du carrefour de Ménilmontant
Les voiture y arrivent de n’importe quel sens
Il faut faire attention et avoir de la chance
Si j’osais, je passerais par dessus les voitures
Marchant sur leurs capots, volant sur leurs toitures
5 minutes 20 secondes, j’ai battu mon record
Et j’ai bien mérité une médaille en or.